All Souls T5 : L’Oracle de l’Oiseau Noir – Deborah Harkness

« Dans toute âme, une place est réservée pour l’Ombre. La mienne était bien dissimulée, glissée derrière un point aveugle dans un recoin de ma mémoire, sous une meurtrissure que je croyais depuis longtemps guérie. »

Auteur : Deborah Harkness

Editions : Charleston

Résumé :

« Il est temps de rentrer chez vous. »

Quand un corbeau porteur de ce message s’écrase à ses pieds, Diana Bishop comprend que la vie paisible qu’elle et son mari Matthew se sont construite dans la banlieue de New Haven est sur le point de basculer une nouvelle fois. D’autant que leurs jumeaux auront bientôt sept ans et qu’elle ignore combien de temps elle pourra les protéger de la Congrégation : l’instance qui régit la cohabitation des êtres surnaturels est déterminée à découvrir les véritables pouvoirs de ces enfants mi-sorciers mi-vampires.

Aussi Diana décide-t-elle d’accepter l’invitation de Gwyneth Proctor, une tante dont elle ignorait jusqu’à présent l’existence, à se rendre sur les terres ancestrales de sa famille paternelle.

Mais lorsque la vieille sorcière lui révèle le lien entre la lignée des Proctor et la haute magie qu’elle s’est toujours refusé à pratiquer, Diana doit faire un choix : affronter ses peurs et s’engager sur la voie des Ténèbres dont elle ressent malgré elle l’appel, ou renoncer à jamais à connaître l’étendue de ses propres pouvoirs…

Mon Avis :

Mes chroniques de la série All Souls

!! ATTENTION AUX SPOILERS !!

Quand j’avais entendu parler sur les réseaux que les éditions Charleston allait éditer le nouveau tome de la série All Souls, j’étais trop contente ! Il suffit de voir le livre, superbe avec ses dorures et son jaspage, j’ai été de suite conquise. Un doux sentiment de « retour à la maison » avec cette saga qui a une place particulière dans mon cœur, tant j’aime les romans mais surtout la série. Retrouver Diana, Matthew, les jumeaux, le clan de Clermont et leur univers après tout ce temps, c’est un peu comme retrouver sa famille. Et aussi, c’est replonger dans ce monde qui m’avait beaucoup manqué.

Dans ce cinquième tome, la vie en apparence sereine de Diana et Matthew à New Haven est chamboulée. Un corbeau porteur d’un message mystérieux annonce que les choses vont changer. Les jumeaux grandissent, la Congrégation veille d’un peu trop près et Diana est invitée sur les terres ancestrales de sa lignée paternelle, qu’on croyait éteinte. Là, elle découvre les secrets enfouis de la famille Proctor, l’appel ambigu de la haute magie et des choix qui vont redéfinir sa vie et son identité. Ce tome est une parfaite continuité à la saga originelle, on y retrouve son essence avec ici une initiation très poussée et complexe de la haute magie quand le tome 4, plus différent, nous avait plutôt immergé dans la transformation vampirique.

Ce que j’ai aimé avec ce livre, c’est cette atmosphère : mystique et witchy à souhait. On retrouve la patte de l’autrice : le mélange de sorcellerie, de vampires, de sorcières, de mythologie et d’histoire qui m’avait conquise dès le début. Mais cette fois, on sent du changement : c’est plus posé, plus introspectif, moins centré sur l’action mais davantage sur la transmission, la famille et ses héritages. On est en pleine immersion. On prend davantage le temps de lire, de découvrir, d’en savourer et comprendre toutes les nuances et détails tout comme Diana, qui découvre sa famille mais aussi s’initie à la haute magie, dont elle ne connaît rien. Ca m’a captivée. On a cette saveur en bouche d’un tome d’introduction, qui pose les bases paisiblement de façon stable.. nul doute que Deborah va nous emmener encore plus loin dans son univers grâce aux tomes suivants.

J’ai adoré retrouver les personnages et les voir évoluer. Diana est plus affirmée, mais son chemin reste semé de doutes. Matthew est toujours là, à ses côtés, mais le couple change, mûrit, affronte d’autres défis. Les jumeaux, qui découvrent petit à petit leurs pouvoirs, prennent de l’ampleur. De nouveaux visages apparaissent, la famille Proctor entre en scène, se dévoile et tout cela crée une dynamique riche. On y découvre tout un pan de l’arbre généalogique de Diana bien méconnu et des secrets enfouis. Et surtout un éventail de personnages variés, avec chacun leurs histoires et leurs caractères.

On sent aussi que l’auteure joue sur les contrastes : la lumière et l’ombre, la magie étant ce qu’on veut en faire et nos habilités à choisir le bien comme le mal, la stabilité apparente et la menace qui gronde. Tout est équilibre. Si vous êtes fan, comme moi, de la saga, vous vous régalerez de ce tome qui nous replonge tout droit vers ses racines. Deborah prouve encore ici qu’elle a créé un univers complexe, détaillé et solide et qu’elle en connaît chaque recoin. On est surpris, émerveillés, par ces découvertes et ces rebondissements au fil de l’intrigue.

Si vous aimez la magie, les sorcières bien campées, les sagas familiales, ce tome est une belle promesse tenue. Si vous cherchez une lecture facile, ce roman ne sera pas de celle-ci. On y prend le temps de la découverte, des essais, de l’apprentissage, en suivant les pas et les doutes de Diana et des tribulations de sa famille. Il y a beaucoup de choses à assimiler donc être perdue fait aussi partie du chemin vers la connaissance. Vivement la suite !