Le choix des sœurs Sayden T3 : L’Australien – Aurélie Depraz

« En outre, avec ses deux jupons superposés, elle se donnait l’impression d’une dinde dans un four. Ca cuisait littéralement, là-dessous. La jeune fille se jura de se débarrasser de toutes ces choses parfaitement superflues – et même tout à fait inadéquates sous de telles latitudes – à la première occasion venue. »

Auteur : Aurélie Depraz

Editions : Autoédition

Résumé :

Australie, 1860
Quand Sheila débarque à Perth, en Australie-Occidentale, elle est comblée. Cette colonie du bout du monde, c’est tout ce dont elle a toujours rêvé ! Une terre vierge, romanesque, sauvage. Une terre à son image !
Quelque part, elle le sait : sa vie va enfin pouvoir commencer. Alors, ce n’est certes pas cet ours mal léché censé lui servir d’escorte dans l’Outback qui va lui gâcher son plaisir !
Mais l’Australie n’est pas une terre de conte de fées. Elle n’est pas seulement belle, rebelle, indomptable ; elle est aussi farouche et dangereuse, vraiment dangereuse. Et, une fois au cœur de cet impitoyable désert, il se pourrait bien que, tout compte fait, la jeune femme s’estime chanceuse de pouvoir compter sur la protection de ce rustre de McKinney…
À moins que… pour une fois, les rôles ne s’inversent ?
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L’Australien est le troisième et dernier tome de la trilogie des Sœurs Sayden. Alliant romance et Histoire, il vous transportera au cœur d’une Australie en pleine colonisation, celle de la déportation, des bagnards en cavale, des guerres contre les Aborigènes… et des paysages à couper le souffle.

Mon Avis :

Les chroniques des tomes précédents

!! ATTENTION AUX SPOILERS !!

Je remercie encore et toujours Aurélie pour sa confiance en notre partenariat. J’ai suivi les aventures des sœurs Sayden depuis le premier tome et j’avais hâte de voir ce qui allait se passer pour Sheila, encore jeune dans les premiers romans et déjà bien intrépide ! Si le premier nous apprenait beaucoup sur l’Amérique, le second nous plongeait en Irlande et celui-ci nous envoie tout droit en Australie. Je n’arriverais même pas à vous dire quel roman je préfère… Entre la saga Passions Londoniennes qui nous présentait des gentlemans aux profils atypiques et différents (et passionnants), ici nous suivons 3 femmes aux caractères et aspirations opposées qui vont nous faire voyager et découvrir d’autres parties du Globe. C’est captivant.

On l’a aperçue dans les tomes précédents passant son temps libre à l’extérieur à galoper, à rentrer crottée, menant en bourrique sa famille. Une vraie entêtée et rebelle, le temps a passé mais elle est toujours aussi intrépide et indépendante. Une jeune femme franche et assumée, assez opposée aux comportements de ses sœurs, surtout Sabrina l’aînée. Elle prend le pari de s’expatrier à l’autre bout de la Terre, n’ayant plus de liens depuis les évènements récents. Elle ne se trompe pas, ce pays aussi sauvage et mystérieux qu’elle, pourrait être la voie vers sa liberté rêvée… A peine arrivée qu’elle abandonne ses affaires guindées et se libère des chaines de la bienséance. C’est le renouveau !

J’ai pris un vrai plaisir de suivre ses traces. On suit son voyage au millimètre près, découvrant à ses côtés ces paysages arides, qui grouillent d’animaux inconnus. La romance ne vient que tardivement et j’en suis la première ravie, l’Australie est ici un personnage à part entière, qu’il faut découvrir et apprivoiser. Comme à chaque roman, j’ai été submergée par la longueur des descriptions, qui alourdissent le récit et sont vraiment pour moi compliquées dans le sens où elles ralentissent ma lecture. C’est le seul défaut que je peux lui trouver. Par contre, pour ce roman, je suis tellement novice sur l’Australie que j’ai appris énormément de choses concernant sa faune, sa flore, sa culture, son histoire et surtout tout ce qui touche les Aborigènes, qui m’ont beaucoup intriguée.

Puis à ses côtés, durant ce long voyage, en tant que guides et protecteurs, nous avons Pat et Joey. Tic et Tac si vous préférez ou Laurel et Hardy. Pas vraiment téméraires mais très fidèles et très très très (très?) bavards. On apprend énormément de choses lors de leurs discussions sans fin et surtout sur la situation des bagnards envoyés ici d’Angleterre. Ils sont aussi la passerelle entre Sheila et Michael, des personnages secondaires d’importance pour y comprendre la mixité et la provenance de la population locale. Michael voyant son arrivée d’un mauvais œil et il met son temps à se livrer… mais de lui parlons-en…

Quel homme ! Je crois que c’est mon préféré des 3. Très mystérieux, on ne sait quasi rien de son passé ni de ce qu’il ressent. Leur épopée désertique va être l’occasion de creuser sous cette apparence rude et détachée, qui cache beaucoup plus qu’il ne veut le montrer.
J’ai aimé cette vraie dualité et cette évolution qui apparaît dans l’intrigue. Car plus on avance, plus on en apprend sur lui et j’ai été touchée par sa personnalité et son passé. Au delà d’un physique avantageux, c’est quelqu’un de meurtri, de fidèle, qui attend juste à ce qu’on brise sa carapace pour être aimé. Sheila arrive avec ses grands sabots, prête à en découdre et ils finissent par s’apprivoiser. Elle a l’étoffe d’un homme, elle monte à cheval, elle tire à la carabine, elle ne laisse pas démonter et elle est avide de découvertes. Un excellent duo que nous présente là Aurélie et ils m’ont tous les deux captivés jusqu’à la fin. Certains passages m’auront bien fait fondre et j’ai été ravie du début jusqu’à la fin en leur présence. Une excellente façon de clôturer une saga hors du commun. Bravo !

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Pour en savoir plus et approfondir vos connaissances, je vous propose d’aller lire ces articles très bien fournis que nous propose Aurélie :
La petite histoire de l’Australie (en 5 parties) – Coulisses & Cartes
Et pour tout savoir sur la plume d’Aurélie : son site internet !