« – Alors je dois vous avertir ! Ici, les femmes n’ont pas le droit de parler. C’est l’homme qui dirige. Vous devriez vous habituer tout de suite ! »
Auteur : Geovane Vaudrey
Editions : Autoédition
Résumé :
Nesrine et son fiancé mesurent toute la chance qui leur est donnée lorsque le laboratoire pour lequel ils travaillent les envoie étudier la régénérescence de la forêt amazonienne, détruite en partie après la chute d’un astéroïde des centaines d’années plus tôt.
Mais l’expédition tourne au cauchemar lorsqu’elle est enlevée par le violent général Dieprovsky à qui on l’unit de force. Pour sortir de cette effroyable situation, elle ne peut compter que sur elle-même, et peut-être aussi sur cet étrange médecin avec lequel elle se lie, réduisant chaque jour la distance qui les sépare au péril de leurs vies.
Mon Avis :
Découvrez la trilogie de Geovane : Le Seigneur des Collines
Cela faisait bien longtemps que j’avais fortement stoppé de lire des dystopies. J’ai plongé dans la vague quand il en sortait à tout va et il faut dire que je me suis lassée, à force de voir toujours le même genre de scénarios et de personnages. Il fallait un plot exceptionnel ou une plume qui déchire pour m’y lancer à nouveau et Geovane est arrivée ! Forcément, après une trilogie que j’ai adoré et dévoré, je n’ai pas hésité une seule seconde pour accepter de lire son nouveau bébé.
Le plus important pour une dystopie c’est d’arriver à faire assimiler assez rapidement au lecteur le nouvel univers. Vu qu’on suit un monde dans le futur, il ressemble fortement au notre avec quelques variantes. Ici, aucun problème pour retrouver ses repères, la plume de Geovane est super efficace, on comprend les us et coutumes rapidement et on a même en tête une carte assez précise du nouveau territoire où se passe notre action.
Un pays scindé en deux, Nord et Sud, aux fonctionnements bien différents, coupés du reste du monde. Enfin à ce qu’on dit… Deux régimes totalitaires et totalement corrompus. Ce n’est pas une chose facile dans ce genre d’histoire et elle a géré ca de main de maître ! J’avoue avoir eu des hauts le cœur assez fréquents avec une montée de haine violente face aux traitements faits aux femmes de cette société… ainsi que la domination de ces hauts dignitaires… L’univers n’est pas à mettre entre toutes les mains, certaines scènes peuvent être violentes pour certaines personnes mais c’est un écho plus profond à notre actualité.
Nous suivons Nesrine, une héroïne que j’ai aimé sous toutes les coutures. Elle travaille pour un laboratoire, c’est une femme instruite, érudite, qui ressemble aux femmes de notre époque, volontaire, avec du caractère et de l’humour. Elle a aussi une liberté et une vie plutôt tranquille au Nord. C’est lors d’un voyage dans le Sud pour y étudier dans la forêt amazonienne que son destin bascule. Elle se fait enlever par le général Dieprovsky et elle se retrouve liée à lui par les liens du mariage qu’elle n’a pas consentie… comme chaque femme du Sud.
Nesrine m’a énormément touchée. Femme libre, on tente de la briser et de la faire entrer dans le moule de cette société patriarcale atroce et je pèse mes mots. Elle possède une aura très magnétique. L’homme qui devient son mari est clairement bipolaire, il souffle le chaud comme le froid, peut être maladroit pour exprimer ses sentiments, tenter d’être tendre, patient mais aussi glacial dans ses réactions, insensible, hyper violent et j’en passe. Nesrine ne sait pas comme réagir et la seule chose qui l’aide à survivre est son espoir de liberté et les quelques alliés qu’elle a dans la maison. Je me suis imaginée à sa place de nombreuses fois, j’ai eu mal aux tripes, j’ai pris des coups.. autant que cette jeune femme pleine de vie pliée de force à cette esclavage atroce. Jusqu’où…
J’ai apprécié l’avancement de l’intrigue. L’évolution de la mentalité de Nesrine, qui semble naturelle dans cette situation. Le fait de trouver à quoi se raccrocher pour survivre, quitte à braver les interdits, quitte à être condamnée à mort, elle ne cédera plus. Cette étincelle d’espoir amenée par Tahir, personnage drôle, tendre et si généreux qui m’a fait beaucoup de bien. J’ai adoré pouvoir accéder à leurs pensées respectives via des chapitres alternés de points de vue.
Le fait aussi de ne pas se fier aux apparences, ces hommes qui semblent gentils, ces femmes qui semblent fragiles, ceux qui cachent leur jeu pour survivre, ces vies qui ont l’air si paisibles et tout ce qui peut toucher à la politique et qui est volontairement dissimulé. Ils sont coupés de tout et leurs dirigeants leur racontent ce qu’ils veulent. Ils ne savent rien.
J’ai suivi ses aventures avec attention, mon cœur a battu comme le sien. La fin de ce premier opus m’a laissé toute étonnée… et je suis plus que curieuse de voir où Geovane va mener la barque de ses deux héros.
C’est vrai qu’il y a souvent le même genre d’intrigue et de personnages dans les dystopies – en tout cas quand il y a eu la grosse hype sur ce genre. Tu me rends assez curieuse par rapport à ce premier tome de « Torn » !
Les premieres étaient sympas mais ca a perdu en qualité à cette période
Entièrement d’accord ! Ça m’avait d’ailleurs pas mal éloignée de la dystopie.
Ouais j’ai vraiment coupé de ce style à cette époque…
Étant fan de dystopie, je ne peux évidemment qu’être tentée 😍
J’en étais sure !
Comme toi, je me suis lassée des dystopies mais certaines semblent sortir leur épingle du jeu. L’héroïne a l’air courageuse vu la brutalité de l’univers et son mariage forcé…
Oui c’est ce qui m’a convaincue. L’intrigue est bien faite