« Deux yeux d’un bleu profond, emplis d’un charme aussi taquin que séducteur, envoûtants, expressifs, et qui passèrent par une palette d’émotions absolument vertigineuse en quelques secondes à peine : la surprise ; le plaisir ; la séduction ; puis le doute ; l’appréhension ; la contrariété, quand il avisa l’avoué, qu’elle entendit monter les marches ; une once de colère, enfin. Ou de frustration. Ou d’agacement. »

Auteur : Aurélie Depraz

Editions : Autoédition

Résumé :

Londres, 1819

Le comte d’Ashford est perplexe. Ennuyé… et furieux. En mourant, le colonel Shaheedan l’a investi d’une mission… dont il se serait bien passé ! Bon sang, il a bien autre chose à faire que de jouer les dames marieuses !
En plus, il déteste les débutantes ; et avec elles, tout ce qui a trait, de près ou de loin, à l’idée même du mariage. Seigneur, pourquoi fallait-il donc que cela tombe sur lui ? Lui, jouisseur, séducteur, célibataire endurci, qui n’aime rien tant que cumuler les conquêtes et bambocher gaiement ?
D’autant que ni les femmes de sa famille, ni ses deux meilleurs amis, ni l’intéressée elle-même… ne semblent décidés à lui faciliter la tâche. Et que, s’il n’y prend garde, cette mission de confiance pourrait fort bien se retourner contre lui… venir saboter jusqu’aux fondements mêmes de son existence… et jusqu’à ses convictions les plus solides…

Alexander : quand sentiments, principes, idéaux et attirances entrent en conflit… au temps des unions de convenance.

Ce roman est le premier tome de la série Passions Londoniennes ; il peut être lu indépendamment des autres tomes, chaque histoire se suffisant à elle-même (parution des trois tomes : 2020)

Mon Avis :

J’avoue été très enthousiaste quand j’ai découvert la couverture du nouveau roman d’Aurélie. Ma ville préférée ! Et le résumé, même si l’histoire de base je l’avais déjà lue dans d’autres romans me donnait sacrément envie.

Même si la plume d’Aurélie n’a plus de secrets pour moi, que j’ai lu tous ses romans, je ne cesse de m’extasier sur la qualité de ses récits, ainsi que la qualité de l’environnement dans lequel évolue ses personnages.  C’est riche en précision et détails sur la Régence !

Comme je le disais, la situation avait déjà été vue, mais le fait d’alterner les points de vues est super intéressant.
J’avoue que se glisser dans la peau d’un dandy qui vit une vie assez délurée, entre moments au club, au pub, rassemblements entre hommes,… est vivifiant, on ne voit pas ca partout. Et puis quand on compare l’intérieur de la tête d’Alexander, et celle de Jade, qui n’a jamais connu la vie publique, toujours enfermée dans sa campagne du Devon, ca vaut le détour !
Surtout qu’au fur et à mesure, Jade sort en public, on a donc les deux opposés, avec le pub d’un côté, et les fêtes fastueuses, les bals,.. remplis de courtisans et autres intrigants qui ne recule devant rien pour un beau parti.

Le pauvre jeune homme se voit affublé d’une pupille sur qui il va devoir veiller et faire entrer dans le monde. Jade, la pupille en question, ne connaît rien du monde en apparence, mais se découvre une femme instruite et surtout curieuse du monde qui l’entoure. Elle lit énormément, elle rêve de grands voyages et de choses qui ne sont peu réalisables pour une jeune femme seule.
Alexander lui au contraire, vit une existence assez délurée, dévergondée et surtout loin de la société mondaine qui rêve de lui mettre le grappin dessus. Il sort toujours avec ses deux acolytes, Jay et James, qui comprennent bien plus vite que lui l’avenir de cette nouvelle situation.
Il reste pas mal secoué de cette nouvelle, ayant presque plus de nouvelles du Colonel qui aura été comme un père pour et qui lui confie sa fille, dont il ignorait son existence !

J’ai adoré le roman que j’ai lu d’une traite. Les points de vues mélangés m’ont plongé dans le récit et j’ai adoré l’histoire qui donne la part belle aux femmes, car la famille d’Alexander est remplie de femmes de caractère qui ont toutes un rôle à jouer.
J’ai d’autant plus apprécié le personnage de Clémentine, sa sœur qui dénote également en vieille fille du Kent, dans un monde où sans le mariage vous êtes à peine considérée.

Le personnage de Jade, très atypique pour les femmes de cette époque est très rafraîchissant, et nous permet d’avoir aussi des conversations plus techniques, ajoutant de la véracité de cette période historique, avec tout ce qui touche à la révolution industrielle.

J’ai passé mon temps à rire, à vivre les émotions en même temps qu’eux et j’ai plus qu’aimer mon voyage littéraire. Hâte de découvrir la suite de cette série, qui contiendra encore deux tomes à paraître cette année (je pense sur les deux acolytes) et encore merci Aurélie pour ce petit bijou !

Sur Alexander : Les Bonus – Le Dessous des Cartes

Plein d’autres infos historiques sur le site d’Aurélie : https://aureliedepraz.com/