« Merde alors…, souffla-t-il entre ses dents, bluffé par l’élégance du lieu. Toute la tension qu’il avait accumulée ces dernières heures se dissipa. On était ici dans une autre dimension, un espace à la fois familier et réconfortant. Fonctionnel, accueillant et épuré. »
Auteur : Guillaume Musso
Editions : XO Editions
Résumé :
« L’art est un mensonge qui dit la vérité… »
Paris, un atelier d’artiste caché au fond d’une allée verdoyante.
Madeline l’a loué pour s’y reposer et s’isoler. À la suite d’une méprise, cette jeune flic londonienne y voit débarquer Gaspard, un écrivain misanthrope venu des États-Unis pour écrire dans la solitude. Ces deux écorché vifs sont contraints de cohabiter quelques jours.
L’atelier a appartenu au célèbre peintre Sean Lorenz et respire encore sa passion des couleurs et de la lumière. Terrassé par l’assassinat de son petit garçon, Lorenz est mort un an auparavant, laissant derrière lui trois tableaux, aujourd’hui disparus. Fascinés par son génie, intrigués par son destin funeste, Madeline et Gaspard décident d’unir leurs forces afin de retrouver ces toiles réputées extraordinaires.
Mais pour percer le véritable secret de Sean Lorenz, ils vont devoir affronter leurs propres démons dans une enquête tragique qui les changera à jamais.
Guillaume Musso signe un thriller addictif et envoûtant porté par des personnages profondément humains. Un plongée vertigineuse dans le monde mystérieux de la création.
Mon Avis :
Je suis absolument ravie. Beaucoup le savent, mais je suis la carrière de Guillaume Musso depuis 10 ans maintenant, et j’aime beaucoup son évolution, surtout dans la construction de ses romans. J’attendais avec impatience ce nouveau livre, et je suis ravie.
J’ai aimé retrouver le personnage de Madeline, qui est un personnage fort, avec son sacré caractère. Son histoire n’est pas simple, et c’est assez drôle de voir ce duo se former un peu au hasard avec Gaspard, qui m’a l’air assez paumé lui aussi.
Tout part de la maison. Du hasard de la vie. La maison est longuement décrite, dans les détails. On s’y croit. Mais surtout on se dit « quel havre de paix en plein Paris » et les personnages le ressentent également. Et tout part de là. Une histoire globalement visuelle, basée sur l’art de cet artiste créé de toutes pièces. Dommage car il m’a l’air d’avoir du talent !
Mr Musso arrive encore à nous faire voyager entre Paris, Madrid et surtout New York, son terrain de jeu favori. Je n’ai jamais visité cette ville, mais avec ces lectures, j’en ai « vu » une bonne partie !
Ce roman je l’ai globalement moins aimé que la Fille de Brooklyn qui est pour moi le plus abouti, mais celui ci ne manque pas de charme. Le thème, c’est très recherché, très détaillé, notre vue est la plus demandée. Les œuvres sont presque devant nous, il suffit de fermer les yeux. Ce côté a vraiment été intéressant.
Le duo totalement improbable, mais qui marche très bien. Cette relation qui se crée au fur et à mesure. Je regrette la présence de romantisme, mais au vu du vécu des deux personnages, je ne m’y attendais pas. La fin et son épilogue arrive rapidement, mais j’ai, comme toujours, aimé cette enquête policière qui nous emmène bien loin de ce qu’on pouvait imaginer. Les indices sont distillés au fur et à mesure, et cette idée de double enquête chacun de leur côté rend la chose encore plus intéressante pour le lecteur qui peut avoir les deux avancées, mais qui est toujours à tâtonner.
Leurs moments à deux, donnent de belles joutes verbales, c’est un plaisir de lire, on ouvre le roman, et on en sort que quelques heures plus tard…
Et bonus non négligeable, la couverture est sublime, l’effet toile est parfait !
Encore une belle lecture que je vous conseille, vivement l’année prochaine !